Les nouvelles affectations [Allen Walker]

Si il existait bien des rêves auxquelles la jeune femme n'auraient jamais pensé, c'était bien sans doute celui-là : conduire les siens vers la félicité, les protéger aux mieux de ses capacités, bien que cela fut toujours ses ambitions les plus honorables. Bien sûr, Yurikô était une kunoichi qui avait également beaucoup à reprocher aux siens, l'indifférence, leur naïveté, leur manque de discernement... Mais maintenant qu'elle se situait sur le plus haut des sièges, elle pourrait alors leur inculquer une nouvelle vision des choses. Cependant, elle n'était pas dupe et sa position inclurait encore bien des sacrifices de sa part. C'était une situation bien plus complexe qu'elle ne l'aurait cru et elle devait une nouvelle fois faire abstraction de ses sentiments, ne serait-ce que pour ne pas prendre de mauvaises décisions, et ne pas laisser ses émotions la guider dans la mauvaise voie. Mais en attendant....

La matinée eut été assez rude pour la jeune femme. Maintenant qu'elle disposait d'un statut qui lui quémandait bien plus de responsabilité qu'autrefois, les grasses journées lui étaient exclus. Cependant, malgré ses nouveaux privilèges, elle avait tenu à posséder toujours la même maison qu'autrefois, bien que le conseil de Suna en avait fait un scandale car cela était dangereux pour sa sécurité. Vous vous doutez bien que notre Yurikô se moquait bien de cette autorité là... voilà bien un trait de son caractère qui n'avait pas changé, bien que, on lui reconnaissait d'être devenu plus sage et posée qu'auparavant.

Ce fut donc dans l'habitation qui eut été celle de ses parents que la journée commença pour elle. Les lieux étaient toujours aussi incroyablement vides et impersonnels, sans rien qui précisaient qu'il y avait là une dame importante qui reposait. Nulle fleur pour décorer, si ce n'était peut-être un peu de poussière, ainsi que plusieurs carillons qu'elle avait disposé près des fenêtres ainsi que chacune des portes de chez elle, lui indiquant alors la moindre brise d'air, ou ne serait-ce que la présence de quelqu'un dans ses appartements. Il n'y avait là aucune paranoïa, une simple fantaisie de sa part.
Pour ce qui était le reste de son mobilier, tout était d'une simplicité déconcertante et d'une grande modestie. Aucun luxe particulier, ni photo. Rien. On aurait pu même croire que le lieu était abandonné.... sauf la chambre qu'elle occupait.

Il y avait une petite coiffeuse, seule objet bien féminin des lieux, avec un tiroir qui regorgeait de peignes splendides et de barrettes délicates. Ses brosses étaient disposées parfaitement devant un miroir brisé, qu'elle n'eut jamais l'intention de changer. Yurikô avait même placé une petite vasque d'eau avec deux ou trois serviettes propres pour se rafraîchir le visage.
Elle avait également un immense placard dans lequel l'attendait d'innombrables kimonos colorés de toutes sortes, que se soit de tissus ou bien de formes. Et si un objet devait attirer l'attention parmi tout cela, serait la présence d'une petite poupée de bois, un jouet pour enfant qui attendait là, comme si elle surveillait le tout. C'était peut-être la seule chose, mis à part la maison, qui l'a rattachait à sa famille décédée.

Haaaa... mais nous allions oublier quelqu'un d'important : Damasu. C'était la marionnette fétiche de notre jeune femme, une véritable mascotte, effigie parfaite de ce qu'elle était quand elle avait simplement une quinzaine d'année. Même en temps que Kage, elle la portait délicatement sur son dos, emmailloté dans du lin blanc. Elle ne comptait plus le nombre de fois où on lui comptait qu'il était inutile pour elle de la transporter, mais que voulez-vous... Yurikô était une entêtée.

En tout cas, chacune de ses journées commençaient de la même façon : elle se levait simplement, pliait convenablement ses draps puis elle se dirigeait vers son miroir. Elle prenait soin de ses traits, se peignait sa ravissante chevelure d'ébène telle une geisha, se maquillait même parfois pour souligner le bleu de ses yeux. Puis elle s'habillait promptement et se munissait de Damasu pour se rendre dans ses quartiers de Kazekage.

Quotidiennement, une fois qu'elle arrivait sur les lieux, une flopée de personnes venaient la saluer, mais aussi lui demander de signer un grand nombre de papier, car être sur le haut siège, signifiait également beaucoup de paperasse. Autant dire qu'elle accueillait cela avec un long soupir qui finissait par un petit sourire en coin, et le début du travail.
Elle s'installait alors simplement dans son bureau, un bureau toujours aussi impersonnel où trainait parfois quelques outils de menuiserie lorsqu'elle désirait retoucher quelques détails sur ses pantins, du moins, pendant ses pauses (c'était ce qu'elle affirmait à chaque fois). Il n'y avait toujours là, aucune photo, aucun vase, rien. Il n'y avait même aucun tableau sur les murs, et lorsque l'on lui demandait pourquoi, elle répondait toujours la même chose : " Il n'y a point plus beau tableau que la vision de mon village en paix. De ma fenêtre, je peux aisément contempler ce chef d'œuvre avec la merveilleuse image d'un désert indomptable. "

Quoiqu'il en soit, aujourd'hui était différent des autres jours, pour la simple et bonne raison qu'elle attendait une personne spéciale : Allen Walker. Ce nom là paraissait peut-être étrange dans une contrée désertique comme Suna, et cela serait compréhensible. Ce jeune garçon n'était pas issu du pays, mais celui-ci l'avait adopté en tant que Chuunin. Maintenant, il était un enfant du désert et un protégé de Dame Yurikô. Ho, cette relation privilégier attirait bien des jalousies et des convoitises, et autant vous dire que lorsque l'enfant fut recueilli, bien que celui-ci n'en sache rien, cela avait causé beaucoup de problème à notre kunoichi auprès des administrations de sa patrie qui ne l'avait à l'époque guère à la bonne, bien au contraire. Il voyait la présence de cet enfant comme étant de mauvaises augures... en attendant, l'entêtement de Yurikô avait eut raison de la situation. Depuis lors, elle veillait sur ce garçon comme si il était son petite frère, bien que, elle ne devait pas oublier qu'elle devait être en priorité son kazekage.

Derrière son bureau, la kunoichi s'attelait donc à ses tâches administratives, signant papier sur papier en patientant jusqu'à l'arrivée du jeune chuunin. Et comme si la providence était de son côté, ce fut alors qu'elle entendit quelqu'un toquer à la porte.

" Mmmmm? Entrer. "

La jeune femme aux yeux de glace avait toujours eu une voix extrêmement douce, bien qu'à l'instant, elle paraissait assez autoritaire. Cela n'était la marque que de son agacement face à son travail d'aujourd'hui...

Invité

Une journée de plus dans son village, non ce village. Suna. A la base, le jeune homme n'avait pas vraiment de village propre à lui, mais il s'était rapidement retrouvé ici. Cela faisait cinq ans. Cinq ans qu'il était à Suna, cinq ans que Yurikô, la kazekage, l'avait découvert. Allen ne pouvait guère oublier cette journée où il vit ses parents mourir, où il se vit recueilli par Yurikô. Il ne pouvait pas oublier cette journée, mais il préférait ne pas y penser, cela le rendait assez triste. Il s'était trouvé faible, n'avait même pas su défendre les personnes chères à son cœur. Enfin, il était jeune, il n'avait que dix ans, c'était souvent ce qu'il se disait, mais quand même, il aurait préféré mourir à la place de ses parents.

Ces pensées négatives n'étaient pas bonne. Maintenant, il menait une vie plutôt paisible au village de Suna. Il était ninja, au grade de chuunin, et était considéré par Yurikô. De plus qu'il avait quelques amis, qui lui était tous aussi cher. Enfin bref, le jeune homme venait tout juste de terminer une mission une sorte d'escorte et d'espionnage en même temps, pour cette mission, il avait été assigné à deux genins, qui d'après Allen avaient des grands potentiels. Enfin là n'était pas la question, Allen devait voir la kazekage pour lui faire son rapport, et lui dire ce qu'il pensait des deux genins, qui était avec lui. La mission n'avait duré que quelques jours, environ quatre plus précisément.

Avant d'aller voir la kage, le jeune chuunin avait décidé de passer chez lui. Il se devait de remettre le compte de ses kunais, shurikens et senbons. Il mit l'éventuel habit des chuunins, avant de s'en aller voir la kazekage, considérée comme sa sœur. Il toqua alors à la porte, entendant la voix du kazekage lui disant d'entrer, il ouvrit la porte et s'approcha du bureau où était installée la kazekage. Il ne montrait aucun signe d'affection, mieux ne valait pas, il préférait lui donner son rapport tout de suite, à moins qu'elle en décide autrement.

« Bonjour, kazekage-sama. Désirez-vous que je vous fasse le rapport de la mission tout de suite ? », lui demanda-t-il, de sa voix d'enfant.

Le jeune homme restait debout, immobile face au kazekage. Il regardait derrière elle, où l'on voyait le magnifique village qu'était Suna, et le désert, c'était magnifique, vraiment. Il aurait bien voulu voir ce que cela donnait lors des couchers soleils.

[S'cuz moi, si c'petit!]

La tête un peu dans les nuages, Yurikô posa calmement le stylo qu'elle tenait à la main, et agita celle-ci vigoureusement. A force de signer la même chose, et de tamponner du sigle de Suna de l'autre, elle avait fini par avoir des crampes. Il fallait dire que le statut de Kazekage lui paraissait alors bien plus fastidieux qu'elle ne l'aurait cru et le travail sur terrain la manquait. Néanmoins, cela ne signifiait nullement qu'elle s'abandonnait dans son bureau sous un monceau de papier en tout genre, bien loin de là. Elle s'entraînait toujours aussi assidument, mettant au point de nouvelles techniques de marionnettistes en priorité, mais également certaines qui quémandait le maniement du katana pour une raison bien personnelle... Quoiqu'il en soit, la tranquillité des missions qu'elle effectuait quand elle était dans la faction de l'élite de son village lui manquait un peu, la rendant nostalgique, cette époque glorieuse où elle était un membre anonyme, où elle s'exécutait en silence, et reprenait ses journées tranquillement à son retour. Derrière son masque, elle n'avait peur de rien, elle pouvait camoufler sa rage comme ses larmes, elle pouvait se montrer plus implacable que jamais sans se soucier de ce que l'on pouvait penser d'elle, bien que, elle n'avait guère besoin de son masque pour s'en moquer. Mais il était tellement plus simple d'obéir que de mener... une voie de facilité à laquelle elle s'était pliée quelque temps, ne ressentant que de l'amertume en son âme et de la rancœur. Mais sa raison finit par la rattraper...

Quoiqu'il en soit, maintenant elle pouvait se projeter elle et les siens dans l'avenir, en faisant la gloire de son village en pleine lumière, présentement fièrement son visage et devenant alors le guide de son peuple. Il était vrai que dit ainsi, cela faisait un peu fleur bleue, pourtant, dans sa modestie, c'était bel et bien son aspiration... et puis, elle n'avait plus que cela dans son existence... Protéger... Protéger ce qui était présentement sa seule famille. De plus, maintenant, elle avait un membre à part envers qui elle portait beaucoup d'affection, cet étrange petit garçon qu'elle avait sauvé des suites d'un grand massacre, le même jeune homme qui attendait d'entrée et qu'elle avait sommé de venir la voir.

Relevant alors la tête vers le jeune homme qui pénétra formellement dans la pièce, celui-ci la salua distinctement et fièrement, comme le demandait l'usage et le respect des membres hiérarchiquement bien placés. C'était étrange, mais cela lui faisait toujours un pincement au cœur, elle qui s'était toujours moquée de l'autorité, voilà que maintenant, c'était elle qui devrait l'incarner. N'était-ce pas ironique?

En tout cas, malgré ses bons efforts et le sérieux qui était le sien, Yurikô se sentait toujours munie d'une âme maternelle vers les jeunes gens de son pays, sans doute une faiblesse de sa part. Mais à ses yeux, même si il était chuunin, Allen était encore bien jeune et elle avait tendance à le voir comme l'enfant chétif qu'elle recueillit autrefois. Cependant, présentement, du haut de sa quinzième année, il était devenu bien plus puissant. C'était assez réconfortant, et d'ailleurs, elle espérait qu'il le deviendrait encore plus.

Ce fut alors qu'un petit sourire se dessina sur les lèvres tendres et rosées de la Kazekage qui avait des airs de geishas. Soupirant alors légèrement de lassitude, elle s'enfonça sur son dossier et fixa affectueusement l'adolescent.

" J'admire ton sérieux Allen. Je ne pourrais pas être plus fière de toi. Mais je te prie... quand nous ne sommes que tous les deux, tu n'es pas obligé d'être si formel..."

Le sourire de la jeune femme se fit plus grand, s'étirant alors dans une expression aussi chaleureuse que le désert de kaze no kuni. Son regard bleuté s'adoucit de la même façon que sa voix. Néanmoins, cela ne l'empêchait pas de revenir sur le sujet principal de la visite de son jeune chuunin.

" Et bien... sinon... parle moi donc des deux jeunes recrues dont tu étais responsable aujourd'hui. Ainsi que ta mission... puis nous parlerons de toi par la suite. "

Toujours très calme, la kunoichi attendait patiemment le rapport de l'adolescent, tout en ne le quittant pas des yeux. Il y avait quelque chose de triste et d'émouvant chez Allen, quelque chose qui lui rappelait parfois Shinta quand elle le regardait, bien qu'il n'y avait aucun rapport entre les deux comparés. Mais elle savait pertinemment que le fantôme de son amant sabreur la poursuivrait encore pendant longtemps.... et ceux qui hantaient les souvenirs de son jeune ami aussi.

[ce n'est pas grave pour la longueur!^^]

Invité

Il rougit légèrement aux paroles de Yurikô, non pas de gêne, mais de honte. C'est vrai, il s'était montré un peu trop sérieux dans ses paroles, alors qu'ils étaient seuls. Cette dernière lui avait demandé bien tant de fois de lui parler comme d'habitude lorsqu'ils étaient tous les deux, mais depuis qu'elle fut kazekage, le jeune homme respectait les rangs hiérarchiques. Honnêtement, il n'aimait pas trop respecter, mais il se le devait, et le faisait bien. Maintenant, il allait s'empêcher de respecter ce respect avec Yurikô lorsqu'ils étaient seuls, cela serait surement mieux, et il pourrait toujours l'appeler ainsi : Yurikô-nee-chan. Il avait commencé à l'appeler ainsi un an après qu'elle l'ait recueilli.

« Excuse moi, Yurikô-nee-san. On m'a appris le respect à l'académie, lorsque je suis arrivé ici. », lui dit-il. Et c'était bien vrai, les chuunins de l'académie leur avaient rabâché le respect tant de fois, et encore plus lorsque le jeune homme fut assigné dans une équipe, enfin, il comprenait quand même, et avait donc respecté ce code. Il regarda donc la kazekage, attendant une réponse à sa question. Donc, elle voulait savoir d'abord ses impressions sur les deux genins, et ensuite de la mission. Il prit une petite inspiration, et lui parla de ces deux genins.

« Eh bien. Tous deux ont un grand potentiel, et ils seront bien serviables à Suna, d'ailleurs l'un deux veut être votre successeur, à tout prix. Malgré qu'il soit genin, leur technique, bien qu'ils en ont peu, sont assez diverses, et vraiment différentes l'une de l'autre. L'un deux est un marionnettiste, tandis que l'autre est un manieur de sabre et de l'affinité Kinton. La mission s'est très bien passée, nous avons juste eu quelques problèmes sur la route, lorsque quelques voleurs nous ont attaqué. Mais, les deux genins s'en sont occupés facilement. Enfin, il y eut une chose qui m'est intrigué. Il y avait un voleur qui contrôlait des jutsu, je pense qu'il porte le grade d'un chuunin, nous avons eu un peu de mal à le battre, mais dès lors qu'il a vu qu'il était affaibli et en infériorité numérique, il s'en est allé. Je n'ai pas pris la peine de le poursuivre, ils nous restaient très peu de provision pour tenir quelques jours de plus. », lui avait-il dit. Un petit discours sur les deux genins et sur la mission, en gros, elle s'était plutôt bien passée, comme d'habitude.

Maintenant qu'il venait de faire le compte, ils allaient parler de lui. A vrai dire, il doutait un peu qu'elle allait lui posé des questions sur cet oeil caché. Il ne lui avait jamais avoué ses origines, ni pourquoi il cachait son oeil. Il n'aimait pas en parler, c'était... tabou, on va dire. Bien sur, il allait l'avouer surement un jour, même peut-être là si elle insistait.

Yurikô conservait toujours un regard clément et doux sur son protéger, et il fallait dire qu'elle avait bien du mal à en faire autrement. Elle se souvenait encore avec nostalgie leur rencontre, un jour bien triste, où il ne restait qu'un corps famélique de lui, blessé gravement. La jeune femme, modeste ANBU de son époque, lui avait offert les premiers soins, puis conduit dans un endroit plus approprié. Il fallait dire également que le lieu où elle l'avait trouvé fut un véritable carnage, sanglant et horrible. L'odeur âcre du sang était devenu le parfum du petit garçon qu'était Allen à l'époque... Comment pouvait-on faire cela à un enfant... c'était inhumain. Peut-être que la kunoichi était encore bien trop tendre mais que voulez-vous... Y a-t-il une honte à vouloir protéger ceux qui construiraient l'avenir? Point aux yeux de la belle, bien que dans son travail, on l'avait conduite à faire face et à capturer des individus bien plus jeunes qu'elle... néanmoins, c'était toujours avec un pincement au cœur. Derrière son masque, elle ne pouvait être que spectatrice de la déchéance de son époque, mais maintenant, elle avait la possibilité d'agir sur une plus grande échelle. Non seulement parce qu'elle avait maintenant de plein pouvoirs, mais aussi grâce à l'expérience qu'elle avait accumulé au fur et à mesure des années. Le petit oiseau blessé qu'elle fût avait grandi et ne cesseraient encore de se construire sans répit.

Lorsque le le rouge monta aux joues de son petit Allen, la jeune femme à l'allure de geisha se mit à sourire de plus belle, d'un sourire plein d'affection et de tendresse qui allait à l'encontre de ce petit homme. Les uniques fois où ses esquisses avaient été aussi sincèrement, remontaient à l'époque de Shinta, quand elle était dans les bras de cet épéiste de Kiri. Mais qui aurait pu croire que la romance finirait aussi péniblement. En attendant, le jeune chuunin lui permettait d'entrevoir que son cœur n'était pas mort, ses sentiments n'étaient pas éteints comme elle l'aurait souhaité. Mais son amour, elle le donnerait pour son village entier, pour la félicité et la grandeur de Suna, sans oublier ses marionnettes dont elle était incapable de se détacher.

" Pourquoi t'excuses-tu donc? Ce n'est vraiment pas nécessaire Allen. Cela montre que tu es un shinobi exemplaire, bien au contraire. Soit en fier. Je suis surtout heureuse de voir que tout se passe bien pour toi ici, au point de vue de ton intégration, comme tout le reste. Tu sais... généralement, ceux qui ne sont pas natif de la région, n'aime guère le pays... J'espère que tu t'y plais quand même. "

Il était vrai. Peu de personnes savaient apprécier à sa juste valeur la grandeur et l'indomptable désert, peu de personnes tombaient amoureuses de sa chaleur et de ses dunes. Pourtant, aussi loin qu'aille ses souvenirs, les yeux de Yurikô avaient toujours été émerveillé par la magie que dessinait la ligne d'horizon, mais quoiqu'il en soit, les deux jeunes gens n'étaient point rassembler là pour parler de ce genre de chose, mais bel et bien travail... Et une fois que cela aurait été fait, et bien les affaires plus personnelles prendraient le dessus.

Attentive, bien plus que son regard hagard et bleuté le laissait penser, Yurikô écoutait soigneusement chaque parole de son jeune protéger. Elle savait qu'elle ne devait plus le considérer comme un enfant, mais c'était plus difficile que ce qu'elle croyait.

" Je te fais confiance Allen. Si tu me garantie que ces jeunes recrues sont prometteuses, alors je m'en porterais garante. Cela me fait bien plaisir que de constater que l'avenir du village se porte bien. C'est un soulagement auquel je ne m'attendais pas... "

* Mais maintenant, je me demande pour combien de temps tout cela restera parfaitement paisible... *

Mais soudainement, la jeune femme commença à farfouiller dans ses papier, son bureau en regorgeait et il fallait dire qu'elle avait encore beaucoup de paperasse qui l'attendait... mais lorsqu'elle remit la main sur ce qu'elle désirait et que ses yeux se portèrent sur Allen, elle sentit en lui comme un malaise soudain, ce qui arracha une petite esquisse sur le visage de la jeune femme.

" Tu me paraît tendu Allen... Tu sais, tu n'as pas à t'inquiéter... je ne t'ai point fait appeler pour t'interroger sur ta vie personnelle... tes secrets resteront les tiens..."

A ces mêmes paroles, la jeune femme montra son propre œil de son long index blanc. Depuis qu'elle connaissait le jeune garçon, elle ne lui avait jamais rien demandé si ce n'était son nom. Il était aisé pour elle que de concevoir qu'il avait vécu sans aucun doute de bien vilaines choses, et qu'il ne souhaiterait nullement en parler avanrt un bon moment. Il lui fallait se montrer patiente ainsi que gagner sa confiance, et de son côté, Allen devait panser ses plaies et les rendre moins douloureuse avant de pouvoir se confier. Ainsi, Yurikô respectait l'intimité de son protéger.

" Après tout, j'ai également mes secrets. Mais un jour, quand nous serons tous les deux guéris et que nous nous sentirons prêt à en parler, alors on se racontera tout, d'accord? Mais pour l'instant, je souhaitais te parler de ton affectation. Nous manquons de précepteurs et ayant moi même déjà enseigné autrefois, je me suis proposée de moi même... Cela signifie simplement que tu feras partie de la première équipe, et tu seras directement sous mes ordres. Mais ne t'inquiète pas, cela sera principalement pour les hautes missions... et si tu le souhaites, je pourrais personnellement superviser quelques uns de tes entraînements. Plus tard, je referais appel à toi pour gérer une équipe de genins. "

Le papier que tenait la jeune femme était justement la liste des équipes qu'elle devait former. Il fallait dire que Suna avait essuyé une grande perte de ses shinobis, et il manquait encore de quelques vocations. Cependant, il ne fallait certainement pas croire que cela décourageait la jolie Yurikô...

Invité

Oh oui, il se plaisait beaucoup dans ce village. Bon, il n'y habitait que depuis cinq ans tout juste, mais le jeune homme aimait beaucoup. Tout le monde se considérait comme une famille, du moins, c'était ce qu'il avait pu voir. Bien sur, il n'en oubliait pas moins son objectif premier : être plus fort pour pouvoir combattre la meurtrière de ses parents, Miyu. D'ailleurs, il avait fait quelques recherches sur cette personne, et il avait appris que cette personne était devenue hokage. Cela lui donnait la nausée, Allen se demandait comment les habitants pouvaient donné ce titre à une personne aussi sanglante. Il ne connaissait pas les changement de cette fille, les seules choses qu'il savait remonter à cinq ans, lorsqu'elle était une meurtrière sanguinaire, c'est tout.

Enfin, il ne voulait pas penser à cela. Surtout lorsqu'il était en compagnie de personne, et qui plus est Yurikô. Elle ne savait rien de son passé, ou même de qui avait fait ce massacre cinq auparavant, et Allen n'était pas prêt de lui dire, non il préférait attendre, attendre encore un peu était plus judicieux. La kazekage était vraiment une femme dès plus sympathique avec le chuunin, elle comprenait qu'il ne voulait pas tout avouer, pas maintenant, il était encore tôt. Rare était les gens qui pouvait comprendre. En plus, lui-même ne connaissait que très peu de chose sur Yurikô, mis à part son prénom et qu'elle ait été de l'ANBU. Enfin bref, il n'était pas vraiment là pour cela, apparemment. Yurikô l'avait fait venir pour lui parler de son affectation, il arqua un de ces sourcils, ne comprenant pas trop. C'était simple, enfin de compte. Il faisait parti de l'équipe première du village de Suna, et son sensei n'était autre que Yurikô. Bien que ce n'était que pour les hautes missions, soit dangereuse, il n'était que chuunin et ne pensait ne pas avoir la force nécessaire. Mais, le chuunin ne dit rien, maintenant il ferait des efforts pour être plus forts, en plus que la kazekage prendrait en charge quelques entrainements du jeune homme.

« D'accord, Yurikô-nee-chan. Des missions hautes... je suppose que c'est des missions supérieur à un niveau A ? ». Si c'était bien le cas, cela voudrait dire que le jeune homme allait faire des missions vraiment dangereuse, et en groupe. Le chuunin ne pourrait jamais faire de telles missions seul, il n'avait pas la puissance pour. Enfin, il regarda Yurikô, attendant ce qu'elle allait lui dire.

Un petit sourire se dessina sur les lèvres de YuriKô quand son jeune élève s'interrogeait. Le type de mission qu'ils allaient faire? Et bien tout dépendrait des capacités de son apprenti. Elle le jaugerait d'elle-même lors d'un entrainement ou d'une petite mission, et selon les prouesses que celui-ci fera, il était évidemment qu'elle lui accorderait des assignations plus dangereuses qui feront sa fierté plus tard. La kazekage n'aimait guère précipité les choses, pourquoi vouloir aller si vite... pour le moment, ce n'était pas une nécessité. Elle ne comptait plus le nombre de fois où de jeunes genins étaient venus lui demander des missions plus importantes que ce qu'ils considéraient comme de la basse besogne. Cela l'amusait parfois, car elle voyait énormément d'ambition chez ses jeunes académiciens, mais beaucoup de folie aussi.... et comme elle ne voulait pas que le futur de Suna baigne dans une marre de sang, elle optait pour la prudence tant que l'offensive n'était point primordial, sans pour autant négliger les autres aptitudes. Ne s'entraînait-elle pas aussi comme tous les shinobis? D'ailleurs, elle devait parfaire ses talents, et quelques maniements de marionnette lui ferait le plus grand bien, reposant alors son âme pour un temps...

L'entraînement... il n'y avait que cela de vrai pour accroître ses capacités, mais également l'expérience que l'on pouvait accumulé dans diverses tâches. Aussi loin aille ses souvenirs, en tant que shinobi, Yurikô avait toujours préféré les durs entraînements plutôt que la camaraderie. Étrange non pour une femme qui nourrissait maintenant la volonté de protéger les siens? Elle qui avait toujours été si solitaire, elle qui avait perdu ce qui lui était le plus cher à cause de son village? N'avait-elle donc aucune rancœur? L'esprit de la Dame geisha était bien plus complexe que ce que son regard voulait bien montrer... Mais qu'importait, elle ne se laisserait pas ronger l'âme pour l'instant, il y avait un temps pour tout... et présentement, son seul soucis était de faire de Suna une grande nation.

Observant toujours avec tendresse son protéger, elle regarda alors quelques secondes dans le vide, démontrant alors qu'elle était en pleine réflexion. A ce même instant, l'air chaud du désert pénétra dans la pièce, balayant la chevelure d'ébène de la mystérieuse jeune femme. Son doux parfum fleurit se promenait comme une effluve délicate dans l'atmosphère de son bureau... qui aurait cru que l'on se trouvait dans la pièce maîtresse du kazekage du village.

" Oui... possible que cela soit ce genre de mission... mais ne t'inquiète pas. Je sais pertinemment que pour l'instant, tu n'es pas prêt. Et heureusement pour nous que nous avons une élite efficace, mais bientôt, tu en feras partie à ton tour.... Mais en attendant, il te faudra te montrer modeste et parfaire tes entraînement. D'ailleurs, moi-même de dois m'occuper des miens.... c'est épuisant rien que d'y pensez. "

A cet instant, Yurikô lui sourit légèrement, de manière complice. Seulement, subitement une illumination traversa l'esprit de la jeune femme, et celle-ci commença à farfouiller dans ses innombrables papiers, jusqu'à ce qu'elle se rappelle que cela devait se trouvait dans l'un des tiroirs de son bureau.
Farfouillant alors, le regard baissé, elle finit par tirer de la un classeur où elle regroupait quelques renseignements généraux sur chacun des membres des ninjas de Suna.

" Mmmm... Allen, rappelle-moi l'affinité qui est la tienne? Je ne sais plus où je l'ai noté.... il va vraiment falloir que je revois ma façon de classer... Mmmm... Sinon, as-tu l'intention de t'entrainer aujourd'hui? Tu as déjà pensé à la technique que tu souhaiterais apprendre? "

Cela pourrait aisément être compris comme étant un grand sens de la curiosité, mais à dire vrai, cela ne faisait partie simplement de ses fonctions. Elle portait un œil avisé sur chaque disciple shinobi, quel qu'il soit, et point seulement sur Allen que les mauvaises langues pourraient qualifier comme étant le chouchou. Yurikô était avant tout une kunoichi impartiale, et ne laissait rien au hasard, cela serait hautement mal avisé de sa part...

Invité

Bien sur qu'il n'était pas prêt, c'était une évidence. Le jeune homme ne s'était pas entrainé beaucoup ces derniers temps, mais cela faisait bien trois jours qu'il cherchait une équipe au taijutsu. Il pensait l'avoir trouvé, c'était une technique assez compliqué à exercer, quoi de plus pour monter l'envie d'apprendre du chuunin. Il était la future force de Suna, il se devait de devenir plus fort, il était jeune, et avait le temps, mais bon. Le jeune homme préférait s'entrainer, il savait bien que cette femme, Miyu, s'entrainait sans relâche. Alors, lui, il se devait faire de même, s'entrainer, s'entrainer. Il devait faire cela un objectif premier dans sa vie, un point c'est tout. Il regardait sa "grande soeur", lui faisant un sourire. « Oui, je vous l'accorde, rien que d'y penser, c'est épuisant. ».

Le chuunin fit un nouveau sourire, il ne souriait pas souvent, mais en présence de Yurikô, il souriait pratiquement toujours. Enfin bref, il écouta Yurikô parler, commencer un entrainement maintenant ? Il était un peu tard, et puis il venait tout juste de rentrer de mission, donc il était un peu fatigué. En gros, c'était : non, plus tard. Allen ferait son entrainement demain matin à l'aube, c'était plus pratique. « Fûton. Je ne m'entrainerai pas aujourd'hui, plutôt demain, au lever du soleil. Je pensais m'entrainer sur une technique assez complexe : White Fang Dempsey Roll. J'ai lu quelques livres sur cette technique, et j'en ai trouvé un où tout est détaillé pour apprendre cette technique, je compte bien l'apprendre demain.». Oui, il y avait peu de livres sur cette technique, elle semblait vraiment difficile, mais il pensait bien l'apprendre en moins d'une semaine, oui, l'entrainement serait rude, mais il n'allait pas baisser les bras ainsi, certainement pas !

Yurikô se souciait tout particulièrement de l'entraînement d'Allen. Non seulement parce que le jeune homme était important à ses yeux, non seulement parce qu'il faisait partie intégrante de l'élite de Suna, mais également car elle pouvait en apprendre bien plus sur lui à suivant ses choix de techniques, comme avec tous les ninjas d'ailleurs. Chaque ninja avait sa personnalité propre, et chaque ninja étudiait de façon différente, chose sui dévoilait toujours bien des caractéristiques chez eux, leur facette ou bien leur originalité. Le jeune chuunin était depuis l'enfance un adolescent mystérieux, difficile à percer, bien que, notre kazekage savait déjà que son protéger devait nourrir bien des rancœurs à celui ou celle qui était responsable de ses malheurs. Mais comme elle avait déjà dit plus tôt, elle n'avait point cherché à en savoir plus, tant que celui-ci ne s'était de lui-même dévoilé. En attendant, elle respectait son jardin secret, comme lui en faisait tout autant avec les siens.

Fûton... Bien que cela était une affinité qui aurait pu paraître évidente quand on était dans la région du vent, elle n'en était pas moins plus rare que ce que l'on croyait comme art principal. Mais l'idée qu'Allen pouvait être un enfant sous l'étoile du vent l'amusait beaucoup. Pourquoi? Pour la simple et bonne raison que les coïncidences faisaient bien les choses, car dans sa jeunesse, Yurikô était identique à lui... Fûton... la première affinité qu'elle avait réussi à maîtriser avant d'étudier le Dôton (son second talent). La nature était décidément bien amusante et faisait bien les choses.

S'enfonçant alors à nouveau dans son siège, la jeune femme, désinvolte, mit la tête en arrière, réfléchissant alors quelques secondes sur la technique que son élève désirait acquérir. Quand elle eut une illumination, son visage se dérida de l'expression de réflexion qui l'avait gagné pour porter son regard azur sur Allen.

" Haaaa! Je me souviens... j'avais un trou de mémoire... white fang dempsey Roll... c'est du taijutsu, n'est-ce pas? Je vois que tu as de l'ambition Allen... c'est bien. C'est une technique qui te demandera beaucoup de patience et d'assiduité avant de la contrôle à la perfection. Elle demande beaucoup de force et de concentration mais je suis persuadée que tu y arriveras sans trop de problème. "

Cette discussion rappelait à la jeune femme qu'elle devait également s'entraîner à ses arts, principalement marionnettiste. Cela demandait également beaucoup de rigueur et de temps. Les qualités premières des marionnettistes? La précision, la rapidité et la concentration. Il fallait une bonne maîtrise de soi et posséder une grande confiance en ses propres patins et leur possibilité. Mal juger ses mannequins de fer et de bois seraient une bien mauvaise idée, surtout lorsque l'on en était son propre utilisateur.

Tout le monde le savait... Yurikô était amoureuse de ses outils de combat et elle ne se déplaçait jamais sans eux. Quoiqu'il en soit, elle venait d'accomplir son travail en annonçant la nouvelle de l'affectation de son jeune apprenti... maintenant... elle devait s'atteler à bien des tâches. Pourtant, elle désirait tout aussi bien passer un peu de temps avec lui, pour ne pas négliger leur lien.

" Allen... dis-moi, quand tu auras le temps, je t'inviterais à dîner, qu'en dis-tu? Cela fait un moment que nous n'avons pas aprtager ensemble un bon repas, comme autrefois. Cela me ferait plaisir et me changerait les idées... "

Il était vrai que pour le coup, Yurikô manquait de professionnalisme, cependant, il fallait aussi que les grands shinobis prennent un peu de temps pour eux.... surtout notre geisha kazekage, elle qui s'était tant négligée pendant des années...

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