Quand deux kunoichis s'entraînent... [ Miyu ]

Il ne pleuvait pas ce jour-ci, ce n’était pas trop tôt. Mais bon, le moral d’Aïko restait la même : elle errait comme une âme en peine, comme un fantôme sur la terre. C’était assez déplorable pour une kunoichi telle qu’elle. Cela commençait à faire long, cette affaire. Elle traînait dans tout le camp des déserteurs sans avoir une seule occupation, même ses entraînements commençaient à l’ennuyer. Yutsuki et Ameki ne savaient que faire pour la combler, car si même ses entraînements ne réussissaient pas à l’occuper alors qu’est-ce qui pourrait le faire ? Sûrement pas eux, dommage qu’elle ne soit pas une gamine, ils auraient pu trouver un moyen en jouant à cache-cache ou au loup mais dans le cas présent, ce genre de jeux était légèrement périmé. Perchée en haut du toit des déserteurs, elle ‘contemplait’ (pas vraiment vu qu’elle ne voit rien) la superbe palette de couleur qui s’offrait à elle dans le ciel, du rouge ensanglanté, un orange pétillant de vie, et tout un dégradés de cette même peinture de guerre. Une fraîche brise lui fouetta le visage, faisant onduler ses cheveux comme des serpents verts. Aïko ouvrit lentement ses yeux, d’une couleur cuivré éteinte, plus jamais ils ne reverraient ce spectacle, plus jamais la lumière ne s’engouffreraient dans ses iris brunes. Le poison avaient bouché ses nerfs optiques, et cela, jusqu’à la fin de sa vie. C’était tout simplement injuste, mais bon d’un autre côté, Aïko était épargné de voir certaine choses, ce qui préservait son âme pure et saine. Elle n’avait jamais jugé sur l’apparence, car même avec tous les efforts du monde elle n’’arriverait à distinguer quelqu’un sauf dans ses rêves « étranges », mais toujours sur l’esprit et la psychologie de l’être en question et cela sans erreurs. Ce qui faisait d’elle un être quasi-unique dans son genre bien que l’ont ait franchement à envier de sa personne. Aïko soupira, indécise au programme de la journée, rester allongée sur son futon ne servirait à rien, il fallait qu’elle bouge, qu’elle se remotive à vivre et à s’entraîner pour le bien des autres détenus ! Mais même la pensée de les savoir bientôt libres ne la motivait pas, à quoi bon alors…
Aïko avait envie de voir Miyu, sa chère Miyu, la seule personne capable de comprendre ce qu’était le poids d’un démon dans son corps, de devoir partager sa tête avec une entité que l’on n’avait jamais acceptée. Sauf qu’Isklive n’était pas un démon, mais pire.

Ces deux syllabes lui raisonnèrent doucement en écho à la brise, son souffle s’échappant dans l’air matinal. Aïko baissa la tête, elle aurait pu se jeter du toit, et se casser le cou vingt-mètres plus bas sans avoir cherché à se rattraper. Mais elle ne voulait pas, et puis elle était increvable, oui increvable et tenace comme un virus. Elle serra les poings jusqu’à s’en faire blanchir les jointures et les phalanges, tout ça à cause de lui. Peu importe, Aïko fit quelques pas en arrière, puis elle s’élança en se rattrapant magnifiquement bien par terre. Ameki et Yutsuki crurent halluciner à la fenêtre en voyant la jeune femme commençait à taper un sprint sans raison apparente vers un autre territoire que chez les déserteurs.

Mais où est-ce qu’elle va ct’e folle !

Sans attendre la réponse, qui ne viendrait pas de toute façon, Yutsuki sauta de la fenêtre suivit du brun et ils partirent à sa poursuite, enfin ils la suivirent plutôt. Aïko courrait plus vite que ce qu’elle croyait, même si ses yeux ne la guidaient pas, ses autres sens en parfait éveil lui faisait éviter les arbres, les branches, les rochers, et ses pas la menait à Konoha. Le camp se trouvait entre le pays du feu et le pays de la foudre, ce qui arrangeait les choses. Etant assez endurante pour se genre d’épreuve, Aïko augmenta sa vitesse pour arriver plus vite au lieu souhaité. Elle était déjà allée au moins cinq fois à ce village. En sentant qu’elle approchait des remparts, elle commença à prendre son élan pour sauter et s’y agripper pour l’escalader avec la volonté du diable. Une fois cela passé, elle se réceptionna sur les terres du village de la feuille, mais dans une sorte de forêt. Yutsuki et Ameki ne tardèrent pas à la rejoindre et maudirent leur coéquipière.

Bravo, t’as pas choisi le meilleur endroit ! >>’’

C’est vrai que la forêt de la mort, il y avait franchement mieux niveau réception, mais bon on prenait ce qu’il y avait sous la main et Aïko n’était nullement impressionnée par les bois qui avaient terrorisé plus d’un genin lors des examens de chuunin. Elle vérifia que toutes ses armes étaient présentes sur son corps, son arc, ses deux katana, son fouet, sa dague, sa petite boite à musique…et tout le reste.

- Oui…en effet…

Renchérit Ameki, la mine non ravie d’être ici.
C’est ici que tout commença.

[ T'inquiète c'est très bien. x) J'étais inspirée mais je promet rien pour la suite. >.<]

« J’emmerdeuhhhh. T_T J‘ai envie de chiiiips. »

La voix clair avait brisée le silence de la salle de réunion. L’homme qui s’appliquait à présenter son idée génial à l’Hokage eut une soudaine envie de pleurer face à la énième réflexion de la demoiselle. Surtout que depuis son arrivée, Rokudaime n’avait fait aucun effort pour écouter se qu’il avait à dire. C’est deux ANBU’s qui avaient dû forcer la jeune femme à s’asseoir, l’avaient ligotées et la secouaient lorsqu’elle s’endormait. Chose qui arrivait plus souvent qu’on ne pouvait l’imaginer. La plupart du temps elle faisait semblant d’ailleurs, mais le résultat était le même. Elle n’avait aucun respect pour la pauvre personne qui avait été envoyée par le conseil comme soutien administratif d’économie locale. Enfin, en résumé l’homme était sensé aider (remplacer.) Rokudaime dans ses prises de décision au point de vue économique. Comme quoi, même après plusieurs mois à la tête du village, la confiance ne régnait absolument pas. C’est ce qui énervait Miyu qui n’avait absolument pas envie d’être là.
Elle finit donc par lever la tête et regarder le plafond en faisant des grimaces débiles en attendant que la dite personne finisse son discours. Heureusement pour Rokudaime, cela arriva rapidement. Le pauvre homme n’en pouvant certainement plus de la situation dans laquel il se retrouvait. Ainsi il annonça la fin de son discours, désespéré de ne pas avoir retenue l’attention de la jeune femme lorsque celle-ci se leva subitement sous les yeux ébahis des gardes. Les deux Ninjas fixèrent la corde qui glissa sur le sol, visiblement rompus par une lame. Depuis quand elle était détachée?… Ils ne le sauront certainement jamais. De son côté la demoiselle se dirigea vers la porte et finit part tourner son regard vers le narrateur du discours barbant. « Je m’occupe de mon village comme bon me semble. Transmettez mes salutations au conseil. » Et elle partie, laissant les gardes et l’homme seul.

Elle rejoignit son bureau ou elle se laissa tomber, blasée, dans le grand siège. Elle leva la tête au plafond une nouvelle fois, songeuse. Combien de temps encore le conseil allait-il l’harceler avec ses individus soi-disant meilleur qu’elle pour la gérance. C’est vrai que Rokudaime portait que peu d’intérêt à tout se qui était administratif, mais comme elle en avait fait la promesse, elle essayait toujours de prendre les décisions qui lui semblait le plus sage pour le village de la feuille. Cependant, malgré le fait que rien de grave n’était arrivé jusque là, que la région se portait bien, les gens refusaient d’admettre qu’elle était peut être pas si nul que ça en Kage. Peut être imaginaient-ils qu’elle confiait le travail à d’autre. Oui, elle ne voyait pas d’autre solution pour se manque totale de confiance.

« Tant qu‘ils te sous-estimerons, ils n‘arriveront ni à te comprendre, ni à te maîtriser…. » fit une voix proche de la jeune femme.

Miyu ne tourna pas la tête, pouvant reconnaître cette voix entre mille. Kuria, l’ex-déserteur à présent membre du village de Konoha. Elle se contenta d’attraper un tiroir et d’en sortir un paquet de chips qu’elle s’empressa d’ouvrir sous le regard exaspéré du jeune homme. Tête de mule. L’homme assit en tailleur sur le rebord de la fenêtre se demandait pourquoi il n’y avait pas encore eut de suicide collectif dans le village avec un Kage pareil.

« Tu n’avait pas une mission à accomplir toi? » fit-elle en croquant une chips.

« Ouai mais je prend exemple sur mon très chère Kage: Ca me saoul, je le fais pas. » rajouta-t-il ironique.

« v_v. Tête à claque. »

« Oh oui, Miyu, frappe moi. J’aime ça! v_v »

Alors là, même si il l’avait fait avec un ton des plus blasés, il venait de dire quelque chose qu’il n’aurait jamais du dire! Le silence s’installa. Les crocs-crocs venant des chips broyées cessèrent immédiatement. La jeune femme Ninja tourna doucement la tête vers son voisin. Celui-ci appréhendant la suite des évènements, lança un « Attend, je plaisantais! Miyu… Fait pas ça… Je plaisantais!! » désespéré. Mais s’était trop tard, le paquet vola et les chips s’éparpillèrent doucement sur le sol. Les deux Ninjas avaient déjà disparut. L’un courant pour sauver sa peau, l’autre voulant achever une proie potentiel.

Deux heures plus tard, Kuria courait dans la forêt de la mort, essoufflé comme jamais de sa course. Il sautait de branche en branche observant les alentours avec attention. C’est là qu’il les vit. Un groupe de déserteurs, trois personnes, deux hommes et une femme. Que faisaient-ils ici? Il ne pouvait pas le deviner cependant ils n’avaient pas l’air de se préparer pour une attaque. Au contraire, ils étaient plutôt à vue au milieux des bois. Ils ne se dissimulaient pas spécialement. Cependant, il fallait toujours se méfier, Kuria le savait pertinemment. Mais étant lui-même un ancien déserteur, il savait que les gens qui avaient fuit un village n’étaient pas forcement mauvais. Ainsi, suffisamment à distance sur sa branche, et préparant une offensive au cas ou, il lança des mots amicalement.

« Vous ne devriez pas rester ici, vous être proche de Konoha et avec l’agitation actuelle, les troupes d’Oinins ont été renforcées. Vous pourriez vous faire attr…. »

Il fut coupé violement par un coup de poing en plein visage. Celui-ci, sous le coup, alla littéralement s’écraser au sol, en face, proche du groupe de déserteur. Le silence s’installa, Kuria étalé de tout son long sur le sol ne bougeait plus alors qu’une silhouette avait prit place à l’endroit ou se trouvait précédemment le jeune homme. Le poing encore en position, la jeune femme lança un « Alors? Je suis sûr que tu as eut un orgasme tellement s’était bon, hein, avoue. » Alors que Kuria se relevait en crachant du sable mêler à son sang, tout en ronchonnant, Miyu de son côté avait finit par glisser son regard sur une partie du paysage beaucoup moins verte, et pour cause. Des déserteurs?… Non, mieux encore:

« KOKO-CHAN!! =D » fit-elle gaiement.

La jeune femme sauta en bas de sa branche, proche de son amie Nukenin. Cela faisait longtemps qu’elle ne l’avait pas vue, plusieurs mois mêmes. Elle se demandait se qu’elle devenait au juste. Elle, la femme qui possédait en elle un hôte des plus désagréables. Celle qui était certainement la mieux placée pour comprendre se que ressentait l’Hokage. Depuis le début, une sorte de lien s’était crée entre les deux personnages à cause de se poids qu’elles enduraient toutes les deux.

« Tu l’as connais? » fit Kuria en se tenant la joue, assit en tailleur sur le sol.

« Oui, elle est un peu… Comme moi. »

« Ca a rien de rassurant ça…. » murmura le jeune homme.

Alors que Kuria fixait les trois déserteurs en se demandant se qui allait se passer à présent, Miyu de son côté, fixait Aïko l’air très sérieux. Elle l’examinait un peu et remarqua rapidement qu’elle n’avait pas l’air au mieux de sa forme. Quelques choses sur son visage laissait apercevoir une sorte de fatigue. La jeune femme n’arrivait pas exactement à savoir quoi, mais elle sentait que sa jeune amie n’allait pas très bien. Son regard glissa ensuite sur les deux personnes qui l’accompagnait. Elle ne les connaissait pas. Non, à chaque fois qu’elle avait croisée Aïko, celle-ci était seul. Ils étaient apparemment des déserteurs eux aussi, des compagnons de voyage alors?

Aïko haussa un sourcil lorsqu’elle entendit la chute de Kuria, ce dernier s’écrasa par terre comme une crêpe suite au coup donné de …Miyu. La kunoichi ne croyait pas la trouver si rapidement, mais tout cela facilitait la chose. Elle sourit doucement à son amie, mais un voile de tristesse gâchait ce geste amical. Yutsuki fixa longuement le pauvre shinobi qui venait de se cruellement frapper par sa compère, n’enviant pas du tout son sort. Il commença à penser tout haut :
« Mais où est-ce que tu nous as emmené ? Dans un repaire de fo… »
Il ne put finir sa phrase, car le poing d’Aïko s’était enfoncé dans sa joue, l’envoyant faire un vol improvisé dans un arbre pas loin. Des branches et des feuillages tombèrent au sol, faisant fuir les oiseaux perchés et dissimulés sur le conifère. Yutsuki fit un vague « Whaaa ! » avant de retomber lourdement sur le dos avec le nez en sang. Il fit semblant de se mettre à pleurer, se traînant à côté de Kuria pour s’asseoir en tailleur comme lui, lui lançant un regard compatissant tandis qu’il s’enfonçait du coton dans les narines. Ameki observa les deux martyres, avant de reporter son regard noir profond sur la porteuse de Shishibi. Aïko s’avança légèrement vers elle, gardant un sourire figé qui perdait ses émotions petit à petit :

Ameki inclina respectueusement la tête, tandis que l’autre homme se contenta de grommeler un « ouais ouais ravi de vous connaître. » alors qu’il s’allumait une clope avec désinvolture. Aïko tendit la main avec hésitation, non pas car elle avait peur mais parce qu’elle ne voyait absolument rien. Elle la posa délicatement sur l’épaule de Miyu, la peau de sa main était très froide et on sentait que la maladie en rongeait l’intérieur. Aïko était très mince, pour ne pas dire maigre, le teint pâle et les yeux cernés par la fatigue psychologique. Malgré cela, elle déclara sincèrement :

Ses doigts glissèrent de l’épaule de l’Hokage, revenant se positionner près de sa hanche. Ses yeux marron et ternes s’attardèrent un moment sur Kuria, sans le voir bien sûr, qui était t-il ? Son petit ami ? Son ami ? Un ANBU très proche d’elle ? Enfin il n’était pas dangereux, du moins pour l’instant, elle ne doutait pas de sa puissance. Aïko pencha la tête sur le côté, réfléchissant quelques secondes, mais son âme s’embrouillait. Ah oui…Ca lui revenait… Soudain, son regard se durcit tel le granit, reprenant des lueurs atrocement sauvages et furieuses. Ce radical changement fit sursauter Yutsuki qui s’étouffa avec sa fumée (xD), Aïko recommença à s’exprimer d’une vois sèche :

Ce seul mot pouvait résumer ce qu’elle méditait depuis bien longtemps : l’organisation était une trop grande menace pour les villages. Il fallait être fort, et encore plus fort pour pouvoir lutter face à elle. Mais il n’y avait pas que ça qui motivait Aïko pour l’anéantir, mais un membre bien précis, à qui elle voulait faire regretter d’être né, qui l’avait détruite de fond en comble, qui la rendait malade : Deidara. Mais cette raison personnelle serait à jamais tue, et jamais elle ne la prononcerait, seuls Ameki et Yutsuki étaient ‘à peu près’ au courant. Aïko contracta ses mâchoires. La haine la consumait à petit feu, lui pourrissait l’existence. On pouvait sentir de là, sa rage palpiter dans son sang, c’était tellement fort que l’ignorer était difficile. Ameki ne quitta pas Miyu des yeux, ne cillant pas une seule seconde, avant de baisser les yeux vers la nukenin, légèrement inquiet.

Seule phrase à propos de l’organisation qui sortit de sa bouche, et chaque mot sonnait comme un mortel coup, un venin acide. Aïko ancra ses orbes de cuivre dans ceux de Miyu, son être se calmant petit à petit, sans rien demander. Elle savait se contrôler maintenant…

La jeune femme continuait de fixer les deux compagnons de sa jeune amie lorsque soudain l’un deux se retourna vers Aïko tout en commençant une phrase dont la fin fut parfaitement compréhensible malgré le coup de poing de la jeune femme qui l‘avait coupé. Levant un sourcil tout en observant le magnifique plongeons du jeune homme, Rokudaime eut une soudaine envie de rigoler à plein poumon pour se moquer de la dite personne, cependant, la demoiselle était plutôt concentrée sur sa voisine et cette étrange aura qui émanait d’elle. De la tristesse, elle n’aimait pas voir cela chez les personnes qui avaient de l’importance à ses yeux. Ainsi, son regard glissa à nouveau sur elle, malgré un sourire amusée, montrant bien que la scène ne l’avait pas laissée insensible. Elle l’observait afin de comprendre qu’est-ce qui clochait aujourd’hui. De son côté, Kuria était prit d’une soudaine vague de compréhension vis-à-vis de l’homme qui venait de s’écraser proche de lui. Elles étaient bien « pareilles » alors. De fort caractère, des femmes qui n’en font qu’à leurs têtes et qui ne se soucies pas des détails? Sans compter que la déserteuse semblait posséder elle aussi une aura puissante et maléfique. Qu’allait-il se passer à présent?

Les présentations. Aïko présenta ses deux coéquipiers. Miyu écouta d’une oreille, nota dans un coin de son esprit les noms et prénoms tout en ne quittant pas un instant des yeux la jeune femme. Son sourire était crispé, faux. L’Hokage était capable de le sentir très facilement car elle-même, avait dû travailler pendant de longue année pour réussir à sourire comme les autres. Elle savait reconnaître le faux du vrai, et là, elle savait qu’il n’y avait qu’une envie de sourire, une envie trop faible pour lutter contre un sentiment négatif trop fort qui devait la fatiguer. La pâleur sur son visage montrait un grand tourment. Des cernes, et la froideur de sa peau au contact de son épaule indiquait bien qu’il y avait un problème. Un gros problème, qui, si cela continuait, pourrait lui voler son souffle de vie. Elle sentait la mort, l’épuisement psychologique. Avait-elle perdu l’envie de lutter contre ses démons?

Un instant, elle le crut. Mais soudainement, le comportement de sa voisine changea totalement. La colère, non, la rage, remplaça la fatigue qui depuis le début de la rencontre l’entourait. Akatsuki fut prononcée et un silence glacial s’installa autour du petit groupe.
Le sourire de Miyu ne disparut pas, seulement dans son regard une étincelle sembla soudainement s’allumer. La lune rouge. Cette organisation n’avait plus fait parlée d’elle ses temps-ci, seulement il était évident qu’elle préparait un mauvais coup. S’était le calme avant la tempête, une tempête qui inquiétait l’Hokage, elle devait bien l’avouer. Elle avait encore trop peu d’information sur le groupe aux capes sombres, et les seuls choses qu’elle savait, étaient loin d’être rassurantes. Il fallait qu’elle trouve un moyen de se débarrasser de cette menace avant que ce soit elle qui ne se débarrasse de Konoha et d’elle-même par la même occasion. Rokudaime savait parfaitement que l’Akatsuki voulait posséder tout les Bijuus. Miyu devait donc en faire une affaire personnel. Elle ne les laissera certainement pas faire, oh que non…. Alors que le Kage de Konoha, semblait d’une paisibilité déroutante, celle-ci avait ancrée son regard dans celui de sa voisine. Aïko avait du mal à contenir sa rage. L’origine du problème? Ou d’un problème. Ce qui était sûr, c’est qu’elle leur en voulait et qu’elle les haïssait certainement autant que le Kage.

Une nouvelle phrase fut prononcée. Une phrase dont les mots étaient aussi aiguisés qu’une lame de sabre, tranchant l’air qui entourait les jeunes gens. L’ambiance était froide, tendus après les paroles de la déserteuse. Kuria restait silencieux dans son coin tout en attendant une réaction de son Kage, un mot pour son amie. Celle-ci ne tarda d’ailleurs pas à arriver. La jeune femme pouffa un instant de rire, puis rigola carrément en baissant un la tête. Elle explosait de rire devant la stupéfaction générale, les mains dans les poches. Le nouveau de Konoha en fut inquiété, Rokudaime ne riait pas comme une enfant comme elle le faisait presque toujours, non, s’était un rire aigue, comme quand elle était possédée par Kaku ou qu’elle venait d’avoir une idée diabolique. Le genre d’expression qui n’annonçait rien de bon, au contraire.

Puis soudainement, elle cessa, un sourire en coin prit la place de son expression d’hilarité. Son regard dissimulé sous une mèche de ses longs cheveux, elle finit par s’exprimer.

« Je suis d’accord avec toi…. Alors… »

Elle remonta son regard vers sa voisine. Ses yeux étaient emplies d’étincelles. Démoniaques, folles et… Complices?

« On va s’en débarrasser. »

Miyu leva doucement son poignet à sa bouche. Kuria se releva, sentant qu’il allait se passer quelque chose qu’il n’allait pas aimer. La jeune femme tout en souriant, mordit sa chair jusqu’à se qu’un flot de sang glisse le long de sa bouche. Là, elle retira sa main. La sang qui s’écoulait de son avant bras, glissant sur le sol. Une petite flaque se formait sous la regard de l’assistance. Même les animaux de la forêt qui observaient les étrangers semblaient s’être tut pendant un cour instant. Seul un corbeau, sur une branche, croissait, s‘agitait. Puis, soudainement, le sang qui était sur le sol, glissa autour de la demoiselle et forma un cercle. Là, d’autres animaux de la forêt s’agitèrent, comme semblant vouloir hurler quelque chose à la demoiselle. Un hiboux se mit à hululer. Des animaux dans les branches des buissons s’agitèrent, laissant échapper un bruissement inquiétant. Et d’autre bruit se mêlèrent pour former une étrange mélodie sauvage. Et soudainement alors que le cercle sembla s’agrandir d’un coup pour que les extrémités ne disparaissent à l’horizon, le son lui-même s’était évanouit. Kuria tourna le regard surprit de se drôle de phénomène et remarqua avec surprise que le corbeau avait disparut, ainsi que le hiboux. Il ne semblait plus y avoir signe de vie à part eux. Il se retourna alors vers Miyu afin de comprendre se qu’elle avait en tête.

« Aïko-chan, entraînons-nous ensemble, et éliminons la lune rouge, ensemble. »

La jeune femme continuait de sourire. Elle connaissait la puissance de son amie et savait qu’avec elle à ses côtés pour s’entraîner, elle deviendrait plus forte, plus rapidement. Et si en plus, celle-ci décide de l’aider à éliminer l’Akatsuki, les chances de réussites pouvaient bien être multipliées par deux. Ainsi, après avoir enfermée tout se petit monde dans un Gekkai de son invention, elle attendait la réponse de sa voisine.

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